COVID-19 et la trêve hivernale

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Que signifie la trêve hivernale ? 

La trêve hivernale est définie à l’article L.412-6 du code des procédures civiles d’exécution, comme étant un sursis à l’exécution des mesures d’expulsion, entre le 1er novembre et le 31 mars (inclus) de l’année suivante.

 

Quel est l’impact du COVID-19 sur la trêve hivernale ?

La loi n°2020-546 du 11 mai 2020 prorogeant l’état d’urgence sanitaire et complétant ses dispositions, vient reporter la fin de la trêve hivernale au 10 juillet 2020. Il n’est donc pas possible de procéder avant cette date, à des expulsions ou à des tentatives d’expulsions. 

 

Quel est le champ d’application de la trêve hivernale? 

Doivent bénéficier de la trêve hivernale, toutes les personnes faisant l’objet d’une procédure d’expulsion de leurs locaux d’habitation.

Sont donc exclus par le législateur, les occupants de locaux commerciaux, ruraux ou professionnels. 

Toutefois, certaines personnes ne sont pas protégées par la trêve hivernale :

  • Les occupants d'un immeuble ayant fait l'objet d'un arrêté de péril ;
  • Les personnes occupant un logement illégalement en ayant pénétré dans les lieux par voie de fait (les squatteurs)  
  • Le conjoint, le partenaire pacsé ou le concubin violent
  • Les personnes dont le relogement est assuré dans des conditions suffisantes respectant l’unité et les besoins de la famille ;

 

Quelles sanctions en cas de violation de la trêve hivernale ? 

Il est important de rappeler que le non respect de la trêve hivernale constitue un délit. Selon l’article 226-4 du code pénal, les propriétaires qui ne respectent pas la trêve hivernale risquent jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende. 

Les huissiers de justice risquent quant à eux, pour ce délit, deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende suivant l’article 432-1 du code pénal

 

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